Mon projet de diplôme « écrire avec la lumière » est un
travail avec la technique de l’anthotype. Ce procédé photographique ancien
permet de créer une image à partir de jus de plantes riches en pigments
photosensibles. Sous l’effet de la lumière, ces pigments se dégradent, ce qui
rend possible la reproduction d’une image par contact.
Le choix de L’anthotype me permet de mettre en lumière les
végétaux sauvages en milieu urbain par leur présence éphémère sur le papier.
Chaque image montre la trace et l’empreinte d’un environnement passé et qui
s’évanouit. En effet, si la lumière permet la révélation de ces photographies,
elle est aussi responsable de leur disparition.
Ce travail
cherche à matérialiser la lumière, condition du visible et paradoxalement
invisible. Ce projet met en évidence les conditions qui permettent à l’image
d’avenir. Ce
déplacement dans le temps s’inscrit dans l’image et l’espace.
C’est à
travers un double rapport à la science et à la nature, que je cherche la
matérialité visuelle et physique de l’image, mémoire du temps.
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© Fabrice Roure
© Alix Perrin
