Faire, encore - AD·Rec 2025

Initiée et soutenue par le ministère de la Culture, la seconde édition de la conférence Art Design Recherche (AD•Rec) s’est déployée au coeur de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne, sous la forme d’une exposition, Faire, encore, à découvrir jusqu’au 6 juillet 2025, et d’un colloque, qui a rassemblé 300 personnes les 27 et 28 mai à la Cité du design. 

Organisé par l’équipe de recherche de l’Ésad Saint-Étienne, cet événement s’est déroulé dans une ambiance chaleureuse de dialogue et de brassage interinstitutionnel et interdisciplinaire. Tout en confirmant le rôle moteur des écoles d’art et de design dans la recherche-création, il a affirmé la spécificité de cette recherche en tant que discipline, source d’inspiration et de vivification des énergies dans tout l’écosystème de la recherche, en France mais aussi à l’international.

Comment la recherche expérimentée au sein des écoles d’art et de design ouvre-t-elle des voies inédites pour habiter un monde en crise, prépare-t-elle les transformations en cours et réinvente-t-elle les rapports au savoir, aux autres et aux territoires ? En écho à la thématique Ressource(s), présager demain de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne, qui se tient du 22 mai au 6 juillet à la Cité du design et aux Halles Barrouin, c’est autour de ces interrogations que le Groupe de recherche en art et design de l’Ésad Saint-Étienne (GRAD Esadse) s’est emparé de l’organisation de la seconde conférence Art et Design Recherche (AD·Rec), qui lui a été confiée par le ministère de la Culture.

Réunie autour de la cheffe de projet Cléa Di Fabio, de Rodolphe Dogniaux, commissaire et scénographe, et de Sophie Pène, conseillère scientifique, l’équipe de recherche du GRAD Esadse a ainsi proposé un colloque et une exposition sur le thème Faire, encore.

Une exposition qui témoigne de la vitalité de la recherche en art et design

Cette édition 2025 de la conférence proposait d’expérimenter la valorisation de la recherche aussi bien par un volet colloque que par un volet exposition. L’exposition Faire, encore est ouverte au public jusqu’au 6 juillet 2025 dans le cadre de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne. Agencée au cœur de la Platine, bâtiment emblématique de la Cité du design, elle donne à voir non seulement des résultats de travaux mais également des processus et méthodologies de la recherche en art et design. Recherche exposée et recherche discutée témoignent ainsi de la vitalité et de la variété de la recherche créative, de son importance dans la vie des écoles et au-delà de leurs murs.

En savoir + sur l’exposition Faire, encore

Cette conférence correspond à un besoin identifié par la communauté de recherche dans les écoles supérieures d’art et de design de la nécessité d’un événement régulier de partage et de valorisation, fédérateur pour la communauté, susceptible d’en développer la visibilité et lui permettant de se positionner au niveau européen et international.

Un colloque foisonnant et fructueux

À l’issue d’un appel à participation, lancé en novembre 2024, et pour lequel elle a reçu environ 70 propositions, l’école a proposé un programme de deux journées de rencontres, les 27 et 28 mai 2025, intégrées à la programmation de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne. Au total, le colloque aura rassemblé 182 contributeurs, modérateurs et orateurs invités, permis la rédaction de 55 articles prochainement publiés sur la plateforme HAL (archive ouverte de partage en libre accès des résultats de recherche), proposé 17 sessions de travail, 4 workshops, 9 conférences plénières, une conférence performée, une projection, pour se conclure par une séance de synthèse contributive le 28 mai après-midi.

Cette conférence AD·Rec 2025 aura rassemblé au total environ 300 personnes autour d’une grande conversation scientifique, entre toutes les parties prenantes d’une vaste communauté de recherche et d’un écosystème qui se reconnait des positions communes tout en témoignant d’une grande diversité : écoles, universités, équipes de R&D d’entreprises innovantes (EDF Pulse, Thalès, etc.). Elle aura permis de stimuler les équipes, souligné l’importance des collaborations et renforcé la vaste communauté de la recherche en art et design. Cette seconde édition aura aussi contribué à faire d’AD·Rec un rendez-vous reconnu et incontournable de la recherche en école d’art et de design, rassemblant à la fois des étudiants, des enseignants, des directeurs et directrices d’écoles, des universitaires, des designers aux multiples casquettes (indépendants, intégrés, chercheurs en laboratoires, enseignants).

Un événement collaboratif, fédérateur et d’envergure internationale

Important moment de rencontre et de convivialité, cet événement invitait des chercheurs en art et design à exposer, mettre en commun et confronter des points de vue, des pratiques et des résultats produits au sein des écoles et des universités au niveau national, mais aussi international. Outre les nombreux intervenants et participants issus des écoles et universités françaises, la conférence a bénéficié de la participation et/ou de la présence de chercheurs venus de Belgique, Australie, Chine, Canada, Danemark, Pays-Bas, Suisse, Vietnam, Tunisie, Mexique, Nouvelle-Zélande et Italie. Une délégation brésilienne des Villes créatives UNESCO de design était également présente. 

Conçu dans une approche ouverte et collaborative, et marqué par une séance finale de synthèse collective à la fois expérimentale et convaincante, le colloque a permis de fédérer au sein d’une même communauté des chercheurs œuvrant sur l’ensemble du territoire national et au-delà. 

Nous sommes fiers d’avoir accueilli à Saint-Étienne le vaste écosystème de la recherche en art et en design, présent dans les écoles mais aussi dans les universités. Ces deux journées ont répondu à de forts enjeux : renforcer l’esprit de communauté de la recherche française et internationale, valoriser et rendre visibles les connaissances produites au sein de cette communauté et enfin, montrer l’importance de cette recherche au sein des établissements de la création. Cette seconde édition de la conférence AD·Rec s’inscrit également dans une volonté de faire évoluer la relation de cette recherche à la recherche publique et à la recherche industrielle et ce, afin de répondre aux attentes des étudiants, pour qui et avec qui elle est produite.

Une tribune pour les jeunes chercheurs

Cette seconde édition de la conférence AD·Rec a pris soin de donner une place à de jeunes chercheurs, auxquels elle a offert une tribune pour exposer leurs travaux et les discuter, leur apportant une visibilité et une reconnaissance inédite auprès de leurs pairs. 

Un accélérateur d’idées et de rapprochements

Affirmant la recherche-création comme une discipline forte au sein de l’écosystème de la recherche française, la conférence a par ailleurs ouvert la voie à un plus grand rapprochement entre les écoles supérieures de la création et les universités. 

Grâce à la présence de plusieurs architectes et à des échanges nourris entre l’Ésad Saint-Étienne et l’École nationale supérieure d’architecture de Saint-Étienne, elle a initié de nouveaux liens entre design et architecture dans le domaine, allant jusqu’à poser la question d’une extension de la conférence à cette discipline, sous la forme de l’acronyme ADA·Rec.  D’autres domaines de recherche ont également été évoqués lors de la conférence — sciences humaines, R&D industrielle, mais aussi sciences physiques, cognitives, numériques, sciences de l’ingénieur et du vivant —, comme autant de collaborations potentielles à explorer, et à encourager. 

Porteuses d’une vision originale et diversifiée de la recherche à même de (re)donner un pouvoir d’agir aux étudiants et aux enseignants, les écoles de la création s’affirment comme de puissants moteurs capables de fédérer les énergies et d’apporter un nouveau souffle aux équipes partout sur le territoire, quelles que soient leurs institutions d’attache et leurs disciplines de recherche.

De nouvelles synergies locales

Plusieurs temps forts ont également permis à l’écosystème de la recherche-création stéphanoise de se retrouver autour de réflexions, d’expérimentations et de collaborations qui ont parfois fortement résonné au sein de l’ensemble de la communauté présente. 

Tandis que l’échange entre Raphaël Herrerias, chanteur-compositeur du groupe de musique Terrenoire, et Samuel Chabré, du Tiers-Lieu paysan La Martinière, sur le lien entre industries culturelles et industries, a fait émerger une analogie entre les « corps broyés » de l’industrie et les difficultés du monde de la culture aujourd’hui, la conférence performée d’Emmanuelle Becquemin et Simone Fehlinger (laboratoire Spacetelling, GRAD Esadse), à propos de la mort d’un glacier, a rappelé, autour d’un problème environnemental contemporain majeur, la dimension poétique et le potentiel sensible de la recherche-création. Plusieurs interventions des enseignants-chercheurs du Groupe de recherche en art et design de l’Ésad Saint-Étienne (GRAD Esadse) ont montré également la vitalité de la recherche au sein de l’Ésad SaintÉtienne, qui fait partie des cinq meilleures écoles publiques de design françaises (classement 2025 des écoles de design par Le Figaro Étudiant).

Enfin, la forte présence de l’Université Jean-Monnet, à travers sa vice-présidente Recherche, Christelle Bahier-Porte et les nombreux enseignants-chercheurs qui sont intervenus ou étaient présents dans l’assistance, entérine la collaboration entre l’école supérieure d’art et design et l’UJM, qui portent de nombreux projets de recherche communs, fondés sur la pluridisciplinarité et sur la complémentarité, et collaborent au sein de l’institut ARTS (Arts, Recherche, Territoires, Savoirs).

Une continuité au sein de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne

Déjà en 2019 et 2022, à travers les rencontres intitulées Dzing-Dzing, la recherche design en écoles d’art, la Biennale Internationale Design Saint-Étienne, avec le soutien financier du ministère de la Culture, invitait les écoles de la création à se réunir autour d’un colloque-recherche. 

Après l’organisation en 2024 à Paris, sous l’égide de l’ENSCI et de l’ENSBA Lyon, de Limit-No Limit, la première édition d’AD·Rec, le choix de confier l’édition 2025 à l’Ésad Saint-Étienne dans le cadre de la 13e Biennale Internationale Design Saint-Étienne s’inscrivait donc dans une continuité de la place faite à la recherche-création au sein de cet événement.

Un agenda national pour AD·Rec

La prochaine édition d’AD·Rec devrait avoir lieu en 2027, sur la base d’un appel à manifestation d’intérêt lancé par le ministère de la Culture auprès de l’ensemble des écoles publiques d’art et de design françaises.

Cet événement a été rendu possible grâce au soutien du ministère de la Culture. Il a bénéficié également du soutien de Saint-Étienne Métropole et de EDF Pulse, partenaires de l’EPCC Cité du design — Ésad Saint-Étienne et de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne.

ÉvénementAD•Rec 2025, Faire, encore
Exposition et colloque

Consulter les articles dans HAL