Avec le soutien de 3AComposites® Aludibond®.
Avec le soutien de Harlor Industrie.
Alucobond®, hêtre, feuille de hêtre, feuille de cerijeira.
Face à la crise d'un modèle économique et industriel insensible, la principale question qui a animé le développement de No Forclos est celle de la recherche de moyens pour le designer de devenir entrepreneur social ; la difficulté de communiquer avec des entreprises soumises au rendement le plus immédiat et le plus court termiste le forçant trop souvent à négocier avec des interlocuteurs commerciaux peu scrupuleux. Soit, privilégier l'auto-production, favorisant l'émergence d'initiatives explorant la relocalisation, la déconcentration ou la despécialisation. Ezio Manzini défend ainsi un futur fait de « structures petites, ouvertes, locales et connectées» .
No Forclos est une hypothèse d'alternatives au productivisme barbare.
Pensé pour être fabriqué en auto-production, No Forclos se veut une expérience préliminaire à ce que pourrait proposer une manufacture indépendante, dont le principe premier serait de développer ses propres outils physiques et informatiques. Il a été conçu dans une stratégie de mixage de savoir-faire artisanaux et de techniques numériques, cherchant à établir un équilibre entre nos phantasmes technologiques et machiniques, et la conservation des techniques manuelles. Le projet se traduit par l'élaboration d'un ensemble de pièces qui offrent la possibilité de fabriquer différents éléments de mobilier pour l'habitat ; le fait de limiter la diversité des pièces à fabriquer permettant une plus grande souplesse dans la production sérielle ainsi qu'une réduction des latences liées aux calibrages machines. Il est composé d'une part, de plaques en alucobond® usinées à la fraiseuse numérique, et d'autre part, de pièces artisanales en bois tourné ou lamellé collé servant de structures, piètements, systèmes d'assemblages. Le choix du façonnage numérique s'explique par sa rentabilité dans un cadre de fabrication en série, cela tient au fait qu'il est très agile, il réduit les coûts de développement, diminue l'investissement nécessaire et les risques inhérents à la production sérielle, il permet de s'offrir le temps d'un bon développement produit, et d'améliorer continuellement la qualité de la production. Le bois quant à lui, apporte un peu de chaleur aux meubles et leur permet de s'émanciper des écueils stylistiques propres aux pièces réalisées par découpe numérique. Le traitement du bois tend à rappeler que l'innovation pour l'innovation n'est pas une fin en soi, et que cette dernière mériterait d'être modérée par le discours sociologique.
