DNSEP Art

Jordan Madlon

L'homme habite en peintre

Ce travail pictural commence par une approche formaliste de la peinture. Formes géométriques, gestualités, réduction de la palette colorée ; m'apparaissent alors comme des éléments nécessaires à la compréhension de la peinture. Je privilégie l'agencement à la composition et le mur à un support mobile.

La manipulation de ces formes géométriques, de ces gestualités isolées sur le mur, m'ont conduit à m'interroger sur les limites de leurs espaces d'inscriptions. Où commence la peinture et où se
termine-t-elle? Et comment reconstituer l'espace de réserve ?

Ainsi la peinture je la pensais comme un insert dans un lieu et en situation plutôt qu'in situ. La série des (in situ) prend en charge ces considérations spatiales, ce sont des éléments qui se présentent à la périphérie du mur et qui ne sont présentables que dans la mesure où l'angle, la position par rapport au mur, en somme sa situation spatiale est adéquate. Cette recherche d'autonomie de la peinture, vis-à-vis du support et du lieu d'inscription m'amène à réaliser des objets picturaux, mais sans pour autant en révoquer l'espace qui l'accueille. Ils se présentent en tant que segments, mètres étalons, gestualité de la peinture même rendu par découpage, et collage de papier à motif ou de papier de soie coloré me permettant d'aborder la surface picturale de façons autonome.

Cependant toutes ces mesures me permettent d'envisager d'autres formes possibles pour la manifestation du tableau, ainsi il n'y aurait plus un objet dans un espace mais bien un espace dans un autre. Les isolements que j'ai pu opérer constituent en somme des localités de la peinture, qui investissent l'espace, qui l'habite d'une certaine façon. Si bien que l'espace envisagé comme totalité - picturale - est rendu par ce travail de façons parcellaires.


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