DNSEP Design Mention ACDC_espaces

Juliette Ducoin

Pardès

« Dans un futur proche, le soleil s’est éteint. Les Hommes, privés de lumière et de chaleur, se réfugient sous la Terre. Nostalgiques du temps où ils vivaient à la surface, en mémoire de la Nature et des bienfaits qu’elle leur apportait, ils tentent de recréer artificiellement l’environnement qui était auparavant à portée de leurs mains. Les jours passent. Une ville se dresse. Solis. Vue de haut, la ville prend la forme sphérique d’un astrolabe. Ponctuée d’anneaux organisant sa périphérie, découpant la ville en de multiples cercles.» 

Ce projet est un espace fictionnel situé dans la ville de Solis créée à l’occasion de l’écriture de mon mémoire. La fiction m’a permis de composer une fable écologique pour créer une dystopie, de manière tangible. De proposer de la vivre, afin de questionner notre rapport à la lumière solaire si cette dernière était vouée à disparaître. 

Cet espace prend la forme d’un mémorial, tant par sa composition spatiale que par sa fonction : commémorer le Soleil et la lumière qui en découlait, permettant à la Nature d’exister. 
Le mémorial incarne de manière concrète un évènement - ici la tragédie possible de la perte du Soleil -, lui donne une place en le rendant présent dans l’espace public. 

L’espace se veut être un lieu replié sur lui-même, enveloppant, afin que le visiteur se sente comme pris à part dans un lieu de recueillement. 
On peut rapprocher ces hauts volumes de ceux des monolithes - symboles du lien entre le ciel et la terre-, mais aussi des stèles, formes empruntées au champ funéraire. 
Tout comme le cimetière, le mémorial est la représentation du disparu. 

Des dispositifs lumineux - que j’appelle «miniatures»- insérés à l’intérieur des monolithes, tentent de recréer de manière artificielle des reliques de la lumière solaire. 
L’organisation spatiale des miniatures suit la temporalité d’une journée : le premier souvenir correspond à l’aube, le dernier au crépuscule. 

La visée de ce projet est écologique. Les souvenirs en rapport avec la lumière solaire apparaissent de manière lointaine, comme une image, faisant ressentir la frustration de ne pouvoir les expérimenter.

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Crédits : © S. Binoux


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