Un paillasson piédestal élevant de 38 centimètres.    

Une canne fatiguée, poncée et révélée dans sa sobriété.    

Une brosse à cirer récoltée, observée, montrée.    

Une vielle tête de balai shampouinée.    

Un marteau poli miroir.    

L’ultime cale, 300€.     

Des cales basiques, 1€ pièce.     

Une amicale.    

De futiles petites cales de bois marquetées.    

Une batte de baseball armée de métal et recouverte de Bulgomme.    

Une incrustation dans une lame de parquet cassée.       

Le vendredi 24 juin 2022,  j’ai investi des lieux de passage : un hall d’entrée, des escaliers et un couloir. J’y ai disposé des objets que j’ai présenté au cours d’un cheminement d’une vingtaine de minutes. Il y avait là une forme de simplicité, de discrétion et d’autonomie qui me correspond assez.    

Mes pièces sont récoltées, soignées ou bien fabriquées. Elles s’insèrent plus ou moins discrètement dans des espaces communs. Elles sont plutôt modestes et non-démonstratives mais demeurent remarquables, entre banalité et curiosité. Utilisables sans prescriptions, leurs fonctions sont multiples, à la fois techniques et poétiques.    

Ma position est celle d’un designer portant un regard extérieur sur sa discipline. Un regard critique et interrogateur, entre ironie et bienveillance.

Photos © Sandrine Binoux


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