Dans l’espace, cinq écrans s’activent et se désactivent au rythme d’une traversée de Bruxelles. L’installation invite à se déplacer entre différentes couches de l’espace : matériel, numérique, mental et social. Elle met en scène une journée fictive construite à partir de fragments de récits, d’images, de sons, comme une tentative de recomposer une géographie sensible. Chaque écran représente une dimension traversée, ensemble ils forment un paysage composite de l’expérience vécue. Ce travail s’ancre dans une exploration intime, mais propose un protocole adaptable à d’autres villes et d’autres vécus, invitant un questionnement sur l’expérience sensible de la ville.
Une photographie est également présente : à Marseille, deux personnes jouent avec un mètre ruban. Ensemble, ils mesurent l’espace qui les sépare à partir de leurs corps, de leurs estimations. Ils passent d’une unité métrique à une unité corporelle.
Un outil est présent sur le sol. Détournant le mètre pliant, cet objet, à la fois instrument de mesure et médium de parole, invite chacun à donner son unité, à partager ses perceptions et récits. Il deviendra un support d’échange et de collecte dans l’espace public.
Instagram : @lise.poncet
@Photographies par Alexandre Beltrand