17.1018.10.2019
Colloque | Plateforme recherche | Laboratoire d’expérimentation des modernités

Arts and Crafts aujourd’hui

Par Sandra JacquierLieu
Auditorium de la Cité du design

© Clémentine Post, 2018

L'utopie d'Arts and Crafts, qui s'incarne dans des communautés d'artistes-artisans, propose une forme de modernité alternative, largement distincte du programme des avant-gardes. L'esthétique de ce mouvement ne se projette pas dans un idéal universaliste et absolu, érigé sur une rupture avec le passé, mais revendique un processus de création des formes inscrit dans une historicité. Le projet d'Arts and Crafts n'en est pas moins politique mais son utopie prend une forme très concrète dans des communautés de travail en lien avec la nature, manifestant une première préoccupation écologique. D'autre part, les Arts and Crafts opèrent une fusion de l'art, de l'artisanat et de l'ornement, qui ne se réduit pas à la tradition des arts décoratifs. Les motifs des tapisseries et les tableaux de Dante Gabriel Rossetti se confondent dans une même aspiration vers une unité décorative qui reconsidère la valeur d'usage de l’œuvre, comme les vitraux et peintures d'Edward Burne Jones. À l'opposé d'une autonomie de l'art, ces productions induisent une circulation entre l’œuvre d'art et l'objet du quotidien. Cette démarche ornementale s'accompagne également d'une revendication d'un savoir-faire. qui prend aussi à rebrousse-poil un trait convenu de la modernité. Il s'ensuit des formes qui attirent par leur singularité en même temps qu'elles échappent à un certain nombre de critères de goût du projet moderne.

Ces quelques traits rapidement esquissés sont autant de questions et de pistes de réflexion pour appréhender les résurgences d'Arts and Crafts dans la période actuelle. Ils demanderaient à être précisés à travers les écrits de William Morris et les réalisations de ses protagonistes. Ces quelques éléments permettent néanmoins de faire l'hypothèse d'une persistance de ces questions qui trouvent aujourd'hui une résonance particulière. Depuis les années soixante-dix, de nombreux artistes ont intégré dans leurs œuvres des éléments de mobiliers et ont investi le domaine du décoratif. Ces œuvres se rapportent à une forme d'ambiguïté (entre objet et peinture notamment) et donc d'impureté qui se distingue de la réduction moderniste vers la forme autonome. L'appropriation de techniques relevant de l'artisanat dans certaines démarches, comme le textile dès les années soixante-dix et, aujourd'hui, le renouveau de la céramique pourraient être pleinement appréhendés à travers un phénomène contemporain de réminiscences des enjeux portés par Arts and Crafts. Ces questionnements se déclinent également sur le plan historiographique avec la réévaluation de démarches ou de pans de la production d'un artiste que la modernité avait plutôt minoré. L'intérêt récent pour les céramiques de Lucio Fontana illustre pleinement ce renouvellement des approches. Dans le champ du design, l'héritage contemporain d'Arts and Crafts est réel et peut être revendiqué comme dans le design hollandais depuis le début des années 2000. Les références à William Morris peuvent aussi être convoquées par les designers afin de situer leurs pratiques dans un registre critique à l'égard du système de production et de consommation contemporain. On pourra également interroger les connotations politiques et anthropologiques qui pourraient accompagner l'indexation de certaines démarches artistiques à l'artisanat, au décoratif ou convoquant un statut ambigu de l'objet à partir de l'épuisement du récit moderniste.
Cet aperçu révèle donc l'actualité de certains enjeux qui se cristallisent autour d'Arts and Crafts et que nous souhaiterions aborder au cours du colloque :

− un rapport à l'histoire fait non pas de ruptures mais de résurgences
− une attitude critique rapportée à des utopies concrètes 
− une relation assumée à la technique, au savoir-faire ou à l'artisanat
− une expansion de l’œuvre vers le décoratif et le design qui tend à remettre en cause les normes de goût

Avec la participation de
Christophe Bardin
François Brument
Clémentine Carsberg
Annie Claustres
Yole Devaux
Anne Dressen
Marie Ducaté
Jérôme Dupont
Karim Ghaddab
Thomas Golsenne
Benjamin Graindorge
Éric Jourdan
Denis Laget
Teresa Lanceta
Sonia Laugier
Romain Mathieu
Bahéra Oujlakh
Aurélie Petiot
Philippe Roux
Didier Semin
Jean-Baptiste Sibertin-Blanc

Comité d’organisation et de sélection

Christophe Bardin, professeur des Universités en Théorie de l’art, membre du CIEREC (Université Jean Monnet),
Annie Claustres, maître de conférences habilité à diriger des recherches en histoire de l’art contemporain, membre du LARHRA (Université Lumière Lyon 2),
Karim Ghaddab, professeur de Théorie de l’art (Esadse),
Denis Laget, artiste, Professeur (Esadse),
Romain Mathieu, professeur d’Histoire de l’art (Esadse),
Philippe Roux, professeur de Théorie de l’art (Esadse),
Didier Semin, professeur d’Histoire de l’art (École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris),
Aurélie Voltz, directrice du Musée d’Art moderne et contemporain de Saint-Étienne.


Programme


par Romain Mathieu responsable de l'équipe de Recherche LEM (Laboratoire Expérimental des Modernités) de l'École Supérieure d'Art et Design de Saint-Étienne

Modération par Romain Mathieu, historien de l'art, Enseignant Chercheur à l'École Supérieure d'Art et Design de Saint-Étienne, Laboratoire d'Expérimentation des Modernités (LEM)

- L'artisanat médiéval : un modèle inactuel ? , Thomas Golsenne, Maître de conférences en histoire de l'art et cultures visuelles, Université de Lille, laboratoire IRHiS
- William Morris penseur politique pour l'aujourd'hui, Philippe Roux, Enseignant Chercheur à l'Étienne Supérieure d'Art et Design de Saint-Etienne, Laboratoire d'Expérimentation des Modernités (LEM)

Modération par Annie Claustres, Maître de conférences HDR en histoire et théorie de l'art contemporain, Université Lyon 2, Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (LARHRA)

- Quand l'ouvrier et l'artisan reviennent au coeur de la démarche, Christophe Bardin, Professeur, Université Jean Monnet, Centre Interdisciplinaire d'Etudes et de Recherches sur l'Expression Contemporaine (CIEREC)
- Une éclipse de l'objet, Jean-Baptiste Sibertin-Blanc, Designer, Ensci Paris, Fondateur du Studio JBSB, Enseignant à l'École Nationale Supérieure d'Art et de Design de Nancy
- Les Arts Codés, François Brument, Designer, professeur à l'Esadse, co-responsable du Random(lab) et Sonia Laugier, Ingénieur et Designer, intervenant dans l'enseignement dans le cadre de workshops

Clémentine Carsberg, Artiste plasticienne, Yole Devaux, Professeur titulaire du cursus « Tapisserie /Arts textiles» à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, Marie Ducaté, Artiste, Eric Jourdan, Designer et Enseignant-chercheur à l'Esadse, Benjamin Graindorge, Designer indépendant et enseignant à l'Esadse, Denis Laget, Artiste et Enseignant-chercheur à l'Esadse, Teresa Lanceta, Artiste et professeur à l’Escola Massana.


Modération par Karim Ghaddab, Théoricien et critique d'art, professeur à l'Esadse, option Art, co-responsable de l'équipe Laboratoire d'Expérimentation des Modernités (LEM)

- Art±craft : une histoire mouvementée d'attraction et de répulsion qui dure depuis la fin du 19e, Anne Dressen, Curator, MAMVP
- William Morris au Japon, hier et aujourd'hui, Annie Claustres, Maître de conférences HDR en histoire et théorie de l'art contemporain, Université Lyon 2, Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (LARHRA)

Modération par Christophe Bardin, Professeur, Université Jean Monnet, Centre Interdisciplinaire d'Etudes et de Recherches sur l'Expression Contemporaine (CIEREC)

- Bref éloge de Ruskin, Didier Semin, professeur aux beaux-Arts de Paris
- Réification des arts minorés de la vie : enjeux écosophiques des arts & crafts dans l'art et le design contemporain, Jérôme Dupont, PRAG docteur en art-design. Chercheur permanent du MICA (EA4426) de l'université Bordeaux Montaigne et du groupe de recherche SITÉ de l'Université de Nîmes. Chercheur associé de l'équipe de recherche Projekt (EA7447) et responsable de son programme Pédagogie du design, design de la pédagogie de l'université de Nîmes. Responsable du master 2 MEEF parcours arts appliqués de l'ESPE-LR.

Modération par Philippe Roux, Enseignant Chercheur à l'Étienne Supérieure d'Art et Design de Saint-Étienne, Laboratoire d'Expérimentation des Modernités

- Long live the New!: Citations et réemplois des motifs Arts and Crafts dans l'art contemporain, Aurélie Petiot, Maîtresse de conférences à l'université Paris Nanterre
- Les fiberartists, une relation étroite mais différenciée entre art et artisanat textile, Bahéra Oujlakh, Doctorante SHS, Arts et humanités, spécialité arts plastiques, Université Polytechnique Hauts-de-France
- Arts and Crafts aujourd'hui: pour un projet d'exposition, Karim Ghaddab et Romain Mathieu, Enseignants Chercheurs à l'Étienne Supérieure d'Art et Design de Saint-Étienne, Laboratoire d'Expérimentation des Modernités (LEM)


Christophe Bardin est professeur des universités en Design à l'université Jean Monnet de Saint-Étienne. Ces recherches portent sur le concept d'industrie d'art - aujourd'hui industrie du luxe - au travers du matériau verre, en posant la question de pratiques artistiques dans un système de contraintes données - esthétique, économique, politique ou sociologique, entre autres.

François Brument et Sonia Laugier co-fondent en 2015 « Les Arts Codés » lieu de convergence entre les savoir-faire numériques et les métiers d'art.Leurs travaux sont exposés en France et à l'étranger depuis 2005 et figurent dans les collections du Fonds National d'Art Contemporain, du Centre Pompidou, du SF Moma, du Cooper-Hewitt design museum, du musée des Arts Décoratifs, du Centre Canadien d'Architecture, du Yingge Ceramics museum et du VIA.

Clémentine Carsberg vit et travaille à Marseille (France).
Elle obtient en 2004 le diplôme national supérieur d'expression plastique à l'École supérieure d'art et de design Marseille-Méditerranée.

Elle réalise des installations in situ en lien avec l'architecture ainsi que des collages, montages et peintures utilisant le papier et l'impression.Parmi les lieux où ses oeuvres ont pu être exposées ces dernières années ; 3 bis f, Musée d'art moderne et contemporain d'Alger, Pavillon de Vendôme, Galerie HO, Maison Abandonnée à Nice, Colysée de Lambersart, Volume à Vern-sur-Seiche, Salon de Montrouge.

Yole Devaux née en 1956 à Etterbeek, Bruxelles. Professeur titulaire du cursus « Tapisserie/Arts textiles » à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, École supérieure des Arts depuis 2001. A enseigné lors de workshops à l’Universitatea de Arta si design din Cluj-Napoca, (Roumanie), l’Université de Vilnius, Faculté des Beaux-Arts (Lithuanie) et à l’ESBA (Angers). Responsable des relations internationales de l’ARBA-ESA de 1997 à 2009. Membre du Conseil culturel de TAMAT Centre de la Tapisserie, des arts muraux et des arts textiles de la Communauté française de Belgique à Tournai. De 2009 à 2017. Membre du Conseil de Développement de la Cité internationale de la Tapisserie et de l’art tissé à Aubusson. Expositions en Belgique, France, Espagne, Pays-Bas, Roumanie, Lithuanie, Lettonie, Japon, Maroc.

Marie Ducaté
Née en 1954 à Lille, Marie Ducaté est titulaire d’un DNSEP obtenu à l’École des beaux-arts d’Aix-en-Provence. Elle vit et travaille à Marseille. Fondamentalement peintre, Marie Ducaté a progressivement débordé le tableau pour aborder toutes les formes, toutes les techniques et tous les supports d’une picturalité élargie, abolissant les clivages, entre peinture et sculpture, entre figuration et abstraction, entre art et arts appliqués. Se référant volontiers à des figures historiques telles que Annie Albers, Sonia Delaunay ou le Blooms Bury Group, elle se montre attentive aux préoccupations techniques, théoriques et politiques présentes chez Arts & Crafts. Son travail est exposé dans de nombreux musées, centres d’art et galeries, en France et à l’étranger. Elle a travaillé au CIRVA (Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques, Marseille) de 1985 à 2003. Elle a réalisé plusieurs œuvres dans l’espace public, à Marseille, Saint-Fons, Lyon, Houston. Son œuvre est présente dans des collections publiques et privées (FRAC Languedoc-Roussillon, FRAC Provence Alpes Côte d’Azur, Institut d’Art Contemporain, Musée Fodor à Amsterdam, Musée des arts décoratifs à Paris, Fonds National d’Art Contemporain, Houston MFAH, collections municipales de Paris, Lyon, Marseille, Martigues, Béthune, Narbonne).

Annie Claustres est maître de conférences HDR en histoire et théorie de l'art contemporain à l'université Lyon 2. Elle a récemment fait paraître un ouvrage Objets emblèmes, objets du don. Enjeux postmodernes de la culture matérielle, de 1964 à nos jours [Presses du réel, 2017], qui analyse les interactions entre arts de l'objet du quotidien et design à l'aune de la culture matérielle, et réactualise les théories du don. Elle est lauréate de la villa Kujoyama 2019.

Anne Dressen est commissaire d'exposition au MAMVP. Ses expositions interrogent les pratiques artistiques officieuses ou périphériques au regard des beaux-arts traditionnels, notamment autour du son et du clip vidéo, de la copie et de la reproduction, de l'artisanat et du décoratif, ou encore du pornographique, en lien étroit avec les études culturelles, post-coloniales, et du genre, à l'instar de : « Off the Record » (2004), « Playback » (2007), « Sturtevant » (2010), « Seconde main » (2010), « La Demeure Joyeuse » (2012), « Decorum. Tapis et tapisseries d'artistes » (2013-2014), « Carol Rama » (2014-2015) et « MEDUSA, Bijoux et tabous » (2017). Son prochain projet explorera la céramique comme un art universel et relationnel, entre l'art, l'utilitaire et le décoratif.

Jérôme Dupont mène un travail de recherche portant sur les relations entre arts et design, leur implication dans la société contemporaine, leur relation à des matrices antérieures et leur incidence politique. Agrégé et docteur en arts, il est PRAG à l'université de Nîmes, responsable du master II enseignement MEEF arts appliquésde l'École Supérieure du Professorat et de l'Éducation de Languedoc-Roussillon et responsable du programme Pédagogie du design, design de la pédagogie de l'équipe de recherche PROJEKT (EA7447) de l'université de Nîmes. Il est chercheur permanent del'axe 4 Art, Design, Scénographiedu laboratoire le MICA (EA4426) de l'université Bordeaux III et du groupe de recherche SITÉ de l'université de Nîmes.

Karim Ghaddab est critique d'art, membre de l'AICA (Association Internationale des Critiques d'Art). Il est professeur d'histoire et théorie des arts à l'École Supérieure d'Art et Design de Saint-Etienne, où il a également co-fondé le LEM (Laboratoire d'Expérimentation des Modernités). Auteur de très nombreuses préfaces de catalogues, il est un contributeur régulier de la collection « Beautés » (Éditions Galerie Jean Fournier) et a collaboré à plusieurs revues spécialisées (Le Journal des Expositions, art press, Art Absolument).

Thomas Golsenne, docteur en histoire de l'art, est maître de conférences en histoire de l'art et culture visuelle à l'Université de Lille et co-directeur du master Sciences et Cultures du Visuel. Il a notamment co-publié une traduction en français du De Pictura de Leon Battista Alberti (Paris, Seuil, 2004), co-dirigé La performance des images (Bruxelles, Éd. de l'Université de Bruxelles, 2010), a publié divers articles sur l'ornementalité à la Renaissance ou dans l'art contemporain, sur l'anthropologie des images, la technique dans l'art contemporain. Il a dernièrement publié Pascal Pinaud. Serial Painter (Genève, 2014), Essais de bricologie (co-dirigé avec P. Ribault, 2016) et Carlo Crivelli et le matérialisme mystique du Quattrocento (Rennes, 2017).

Benjamin Graindorge est diplômé de l'ENSCI en 2006, son projet de diplôme « le Paysage domestique » a fait l'objet d'une aide du VIA. Il a été sélectionné deux années consécutives au festival Design Parade puis a remporté le concours Cinna et les Audi Talents Awards dans la catégorie Design. Après une résidence à la villa Kujoyama à Kyoto, il revient en France pour collaborer avec François Bauchet sur la scénographie de la Biennale Internationale Design de Saint-Étienne 2010.

Éric Jourdan, designer, il engage une collaboration avec la Fondation Cartier et la galerie Neotu en 1989 et bénéficie d'une exposition personnelle à la Fondation Cartier en 1991. Ses premières recherches sur le concept de meuble traversant (Carte Blanche VIA) datent de 1995. Une exposition personnelle de meubles traversants à la galerie Gilles Peyroulet suivra en 2000. Il travaille depuis 2002 avec Ligne Roset. Il réalise en 2003 la signalétique de la Cité Universitaire Internationale de Paris avec Ruedi Baur ainsi qu'en 2008 la signalétique, le mobilier et l'éclairage de l'université de Rennes 2. Il travaille actuellement avec l'éditeur Domeau & Pérès sur plusieurs aménagements aux USA.

Denis Laget, essentiellement peintre, lauréat de la villa Medicis en 1989-90, il a à son actif depuis 1984 une dizaine d'expositions personnelles dans des musées en France et à l'étranger. Il est représenté au Musée National d'Art Moderne, dans les musées de Nice, Saint-Étienne, Marseille, Toulon, les Sables d'Olonne, Caen, et dans les collections AXA, Chase Manhattan Bank, Guerlain, Paribas, Ludwig, Flaine, Cartier, B.F.I.S Bâle... Son actualité est constituée d'expositions personnelles à Art Paris et à la galerie C. Bernard et de publications ou d'émissions radiophoniques, telles que Choses Diverses (Éditions du Panama) ou Denis Laget par Jean Daive (France Culture). Il est membre de l’équipe de recherche du Laboratoire d’expérimentation des modernités.

Teresa Lanceta Aragonés est docteur en histoire de l'art de l'UCM. Elle enseigne à l'Escola Massana à Barcelone. Son travail s'est développé à travers le tissage, la peinture, la vidéo et l'écriture. Elle a travaillé sur l'art populaire textile du Moyen-Atlas, sur le tapis espagnol du XVe siècle et le tissu en général. Elle a entre autres exposé au Museo Reina Sofia à Madrid, participé à la 31e biennale de Sao Paulo et à la 57 Biennale de Venise. Ses derniers travaux sont exposés à la Bergen Assembly de de septembre à novembre 2019.

Romain Mathieu est historien de l’art. Après un cursus de philosophie, il fait des études d’histoire de l’art et réalise un doctorat en histoire de l’art contemporain. Ses travaux de recherche portent sur les rapports entre textes et œuvres, les relations entre arts plastiques et littérature, les productions des discours de la critique d’art. Il enseigne également à l’Université d’Aix-Marseille et exerce une activité de critique qui l’amène à publier dans diverses revues. Il est membre de l’équipe de recherche du Laboratoire d’expérimentation des modernités.

Bahéra Oujlakh est doctorante en Arts à l'Université de Valenciennes (laboratoire CALHISTE EA 4343). Placée sous la direction de Catherine Chomarat-Ruiz, sa recherche porte sur les nombreux usages des textiles dans l'art et prend actuellement appui sur la vie et l'oeuvre de Patrice Hugues - artiste contemporain qui utilise la thermo-impression. D'autre part, elle est chargée de cours en théorie de l'art et en histoire de la danse, de la performance et de la musique au département Art de l'UPHF et chargée de TD en culture de la communication et en muséologie au Campus Universitaire de Cambrai.

Aurélie Petiot travaille sur les notions de transmission et d'éducation au sein du mouvement Arts and Crafts. Dans sa thèse (2013, université de Cambridge), elle étudiait les théories et pratiques pédagogiques de C. R. Ashbee (1863-1942); elle poursuit ces recherches sur la transposition de ces pratiques par les membres du mouvement Arts and Crafts dans l'Empire britannique, en Egypte, Inde et Palestine. Auteure d'un ouvrage sur les PréRaphaélites (Citadelles et Mazenod, 2019), elle a également publié « Crafting Colonial Masculinity: C. R. Ashbee's Educational Programme in Egypt and Jerusalem (1917-1921) » (Nineteenth-Century Gender Studies, 14.2 (Fall 2018).

Didier Semin a fait des études d'histoire de l'art à l'université de Strasbourg. Il a occupé les fonctions de conservateur successivement au musée des Sables-d'Olonne, au musée d'Art moderne de la Ville de Paris et enfin au Centre Pompidou, où il était chargé de la collection contemporaine jusqu'en 1998. Il enseigne l'histoire de l'art aux Beaux-Arts de Paris depuis 1999. Parutions récentes : Markus Raetz, infimes distorsions, L'Échoppe, Paris, 2013. Marcel Duchamp, Le Paradigme du dessin d'humour, Cully, KMD/The Forestay Museum, 2015 ; Le Film et le champ de bataille, Samuel Fuller, The Big Red One, Paris, L'Échoppe, 2017 ; Barry Flanagan, Solutions imaginaires, catalogue d'exposition, Paris, Galerie Lelong & Co., 2019 ; Duchamp contre Picasso. L'Applaudimètre étalon, Paris, L'Échoppe, 2019.

Jean-Baptiste Sibertin-Blanc créé son premier Studio sur les bases d'un parcours hérité de deux formations, ébéniste (École Boulle) et designer (Ensci). Directeur de la Création de la Cristallerie Daum, 1999/2011, il choisi de se consacrer au Studio JBSB afin de poursuivre ses projets avec les maisons, institutions et galeries. En 2017, il relit 30 ans de projets et d'expériences dans une monographie autour de 5 entretiens. Enseignant à l'ESAD de Reims (1993/99), il rejoint l'Ensad de Nancy en 2010 et crée l'ARC Glassroom. L'ensemble de sa démarche est reconnu au Sommet du Luxe et de la Création en 2002 (Talent de l'Élégance). En 2005, la collection Feelings (Saint-Gobain) reçoit le Janus de l'Industrie. En 2014, il participe à l'Académie des savoir-faire créée par la Fondation Hermès. En 2018, le Centre national des arts plastiques choisi de voir entrer dans ses collections le fauteuil Motenasu.


Dans le cadre du programme de recherche Arts and Crafts aujourd’hui soutenu par le ministère de la Culture.

Par Sandra JacquierLieu
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