La galerie parisienne Lilia Ben Salah encourage l'idée que l'art, les histoires de l'art et les artistes sont liés au-delà de leur lieu d'origine. C’est ainsi qu’elle représente le travail de Camille Pradon, qui vit et travaille entre la France, l’Italie et la Tunisie.
Ce printemps, la galerie sera présente à la Paris Art Fair, et elle consacrera une exposition personnelle à l’artiste dès juin 2023, après avoir exposé sa série photographique Pierre de veille dans le cadre du projet collectif Positions and Points of View, lors de l’automne 2022.
Camille Pradon développe une œuvre à la fois plastique, conceptuelle et critique. Depuis son diplôme (mention Art) en 2015 à l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne, elle explore l’image comme matière sensible, travaillant sur les notions de déplacement et de récits fragmentaires en jouant sur la porosité entre les médiums : vidéo, photographie, installation, céramique…
Dès 2016, elle initie un travail en Tunisie qui la mènera vers son projet Metaphora (Bleu auquel nous appartenons), pour lequel elle sera lauréate de la Villa Salammbô de l’Institut français de Tunisie en 2020.
Cette même année, elle intègre la Cité internationale des arts de Paris (avec le soutien de la Fondation Daniel et Nina Carasso) où elle présente, en 2021, Metaphora, prélude (Commissariat : Claire Luna).
En 2021, son travail La Cacciata est le premier lauréat du programme « Nouveau Grand Tour » conçu par l'Institut français d’Italie, qu’elle a élaboré en résidence au cœur de la campagne toscane.
Camille Pradon s’invente un parcours très varié qui mêle différentes pratiques. Parmi ses activités, citons :
- le commissariat d’une exposition (Comme si la pluie nous avait plu, du photographe Adrien Chevrot);
- la collaboration avec le danseur Nicolas Faubert, le musicien Grégoire Terrier et l’artiste Nefeli Papadimouli pour la performance Ondine sous la direction artistique de Claire Luna ;
- la publication d’entretiens et articles critiques (avec Marcel Dinahet, Olivier Adeline, Suni Prisco) ;
- la série de portraits du pianiste japonais Koki Nakano pour son album Oceanic Feeling, dont elle assure également la co-scénographie lumière de son spectacle à la Philharmonie de Paris dans le cadre du festival Days-Off…
Deux articles lui ont récemment été consacrés : l'un par Camille Prunet dans le n°504 de Art Press, l'autre par Marie Gayet, dans le n°28 d'Artaïs.
En 2020, Camille Pardon a initié un partenariat entre la Cinémathèque de Saint-Étienne et le Gabes Cinema Fen Festival, le 28 mars elle présentera à Saint-Étienne la troisième carte blanche du festival avec une programmation de courts métrages tunisiens et internationaux issus de l’édition 2021 du GcFen.
