Delphine Hyvrier

par Sandra Jacquier

Delphine Hyvrier
delphine.hyvrier@univ-st-etienne.fr
Doctorante à l’université Jean-Monnet de Saint-Étienne en partenariat avec l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne, Unité de Recherche Études du Contemporain en Littératures, Langues, Arts (ECLLA, EA3068 et EA3069) de l’université Jean-Monnet.
Bureau :
- Études du Contemporain en Lettres Langues et Arts (ECLLA)
- Cycle Design Recherche (CyDRe)
Adresse : Esadse, 3 rue Javelin Pagnon, 42000 Saint-Étienne

Compétences

Langues : français (courant), anglais (courant), allemand (basique), italien (très basique).

Activité de recherche

Je tâche d’ancrer mes recherches dans une perspective Capitalocène / Plantationocène et cherche à imaginer une histoire du design et de l’architecture qui permette de comprendre la contribution de ces disciplines aux bouleversements écologiques actuels. Je travaille sur des communautés paysannes dont l’autarcie a pris fin par de grands projets modernes dans les années 50’ et 60’. En analysant la façon dont les architectes et designers les relogèrent et repensèrent leurs territoires sans leurs connaissances et cultures, je m’intéresse au processus favorisant l’oubli des cultures écologiques populaires, à la modernité comme projet politique et à ses conséquences sociales et écologiques.

Biographie

Delphine Hyvrier travaille à une thèse de recherche-création en Arts Industriels à l'université Jean-Monnet et à l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne. Elle étudie le design puis la géographie à Paris tout en travaillant comme jardinière à l’École Spéciale des Espaces Libres et à La Semeuse, aux Laboratoires d’Aubervilliers. Ces croisements de disciplines et ses expériences sur le terrain la portent à réfléchir aux interprétations et représentations de la nature selon les groupes sociaux, mais surtout aux clivages d’aménagements du territoire en découlant. Des jardins ouvriers à la nature « sale » des friches polluées et peuplées d'espèces invasives aux projets immobiliers du Grand Paris, des communautés paysannes aux aménagements modernes, elle se concentre sur les endroits où la notion de nature n’est pas consensuelle et mets à jour des fractures sociales et des enjeux de pouvoir. Elle spécialise ses recherches théoriques sur l’invention et les conséquences culturelles et écologiques du « mode de vie occidental » entre 1945 et 1960, en analysant les changements de représentations et de pratiques de la nature de populations paysannes autarciques rencontrant les normes d’habitation et consommation moderne.

Principales publications

• Marie Bouchereau, Delphine Hyvrier, « Ouvrir le champ. Entretien avec Étienne de France », in. Marie Bouchereau, Delphine Hyvrier dir., De quoi la nature est-elle le nom ?, Voix contemporaines, (à paraître).
• Marie Bouchereau, Delphine Hyvrier, « De quoi la nature est-elle le nom ? Introduction » in. Marie Bouchereau, Delphine Hyvrier dir., De quoi la nature est-elle le nom ?, Voix contemporaines, (à paraître).
• « Marcher dans les renouées / Renouer avec les Marches » avec Jean-Sébastien Poncet., Les Carnets du Paysage, (à paraître).
• « Nouveaux imaginaires de la nature, nouveaux imaginaires de classe », Design, Arts, Médias, Design et industrie à l’ère de l’anthropocène, Paris, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, journaldampress.org, 2021.
• « Nous avons perdu notre lien à la nature : Le mythe de la faute des modernes ? », Azimuts 52 « Continu », 2020.
• « Que peut le musée face à la pandémie ? Interview d’Émilie Girard », Azimuts 52 « Continu », 2020.

Conférences

• « Fishes of Detroit », Detroit Acts of Urbanism, Juin 2022.
• « Sauvages et arriérés : architectes modernes et sociétés paysannes autarciques », journée d’étude États d’alerte, Biennale Internationale Design Saint-Étienne 2022, 1er juin 2022. 
 • « Modernités paysannes submergées », troisième séminaire doctoral de l’École nationale supérieure d’architecture de Saint-Étienne, 18 mai 2022. 
 • « Début du design, fin des cultures écologiques populaires », séminaire de recherche du Master de recherche en design de l’ENS Saclay, 12 mai 2022.
• « Inventer le design dans la grande accélération », séminaire des DSAA du lycée La Martinière-Diderot, Lyon, 8 décembre 2021.
• « Synthèse critique sur les enjeux de la recherche en design », rencontres autour de la recherche en design, MACI, université Grenoble-Alpes, 10 novembre 2020.
• « De quoi la nature est-elle le nom ? Représentations de la nature dans l’art et sa critique contemporaine », avec Marie Bouchereau, journée d’étude interdisciplinaire en ligne, 2 juin 2021.
• « Weather Overkill », avec Simone Fehlinger, Tiphaine Kazi-Tani, Matthieu Heyraud, Charlotte Goffette, 16th ELIA Biennial « Expanding the Arts », Zürich, 19 novembre 2020.
• « Imaginaires de l’anthropocène : enquête géographique et littéraire autour d’un contexte en formation » avec Marie Bouchereau, journée d’étude Contextes en lettres langues et arts, école doctorale 3LA, Lyon, 17 novembre 2020.
• « La nature existe-t-elle ? Une introduction aux humanités environnementales », séminaire à l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne, 16 mars 2020.

Expositions

Fishes of Detroit, Detroit Acts of Urbanism, juin 2022.
Montagnes sauvages, paysans arriérés, galerie TEM-Press, Saint-Étienne, mai-juin 2022.
Transhumus installation et podcast, avec Jean-Sébastien Poncet et Quentin Scandela, Biennale Internationale Design Saint-Étienne 2022.
Canari Effect, avec le collectif Chto Delat ? et The School of Engaged Art, Ernesto Oroza, Thibault Le Page, Alex Delbos-Gomez, Laura Ego, DK Rosa House of Culture, Saint Pétersbourg, décembre-janvier 2021.
Les formes de la production, commissariat d’Ernesto Oroza, Biennale Internationale Design Saint-Étienne 2022.
Chroniques des mutations ordinaires atelier d’écriture et d’illustration autour des changements climatiques, avec Léna Besse et Marie Bouchereau, Semaine Anthropocène, École Urbaine de Lyon, 31 janvier 2021.
Village englouti, bourse A.R.T.S. avec Thibault Le Page, 2020-2021.
Avez-vous vu les saisons changer ?, résidence de recherche artistique, Galerie Le Magasin, FNE Loire, février 2020.
Clickworkers, galerie l’Antenne, Saint-Étienne, décembre 2019.

Web https://www.instagram.com/delphine.hyvrier/?hl=fr
    « Matières premières », exposition À l'intérieur de la production, collages numériques, 2021.
    Enquête de terrain, Kourou, 2022.

    par Sandra Jacquier

    
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