À l’occasion des 10 ans du master ACDC_espaces, la médiathèque de l’Ésad Saint-Étienne accueille
une exposition d’artistes et designers alumni du master.
Vernissage de l’exposition : jeudi 23 octobre à partir de 18h.
Avec Alexandre Beltran, Arthur Benyaya Cazorla, Léa Bouttier, Romane Corlay, Simon Henry, Charlotte Maucourt, Lundja Medjoub, Alban Morin, Nathanaël Picard, Mathias Padlewski, Jovien Panné, Lorette Pouillon, Plume Ribout-Martini.
Marie-Hélène Desestré, bibliothécaire, invite, avec la complicité
d’Émilie Perotto, professeure-chercheure, 14 artistes et designers à proposer une pièce en relation avec
cette notion de Bibliothérapies.
Le projet s’inscrit dans un cadre plus large de soutien aux anciens
étudiants de l’Ésad Saint-Étienne qui prend aussi d’autres formes, comme l’aide à la
recherche, le suivi de leurs activités éditoriales et la récolte de documents
sur leurs activités présentes et passées, ou d’autres formes à venir.
Quant au thème de bibliothérapies, il a été choisi en continuité
avec le projet global de la médiathèque qui souhaite mettre en œuvre une
attention à tou.tes, ouvrir sur le monde et rendre possible une découverte de
l’autre et des autres quelles qu’en soient les formes, ainsi qu’offrir un lieu
calme et confortable, bienveillant et propice à la réflexion, un lieu vivant qui
pense et panse.
Cette exposition fait écho à “Vous me troublez, Anne-Lise” exposition
conçue en 2016 par les étudiant.e.s de 4e année du master ACDC_espaces pour la médiathèque.
Les livres, depuis l’Antiquité, ont été considérés comme des médicaments, permettant non seulement de soigner les âmes, mais aussi les corps. Aujourd’hui, dans les pays anglo-saxons — la bibliothéraphie aurait été inventée par Sadie Peterson Delaney,bibliothécaire afro-américaine, auprès des soldats de la première guerre mondiale — mais aussi ailleurs, les livres arrivent en appui du soin de certaines pathologies. Les bibliothèques sont hospitalières, accueillent toute personne, quelle qu’elle soit. Dans leurs espaces, elles font se rencontrer, dialoguer entre eux ces objets singuliers que sont les livres et invitent chacun.e à les rencontrer à leur tour, à écouter leurs voix. Sans qu’on s’en aperçoive au premier abord, elles sont en mouvement. Leur utilité, leur usage sont toujours polysémiques, ouverts.
Selon le manifeste IFLA-UNESCO, entre autres missions, elles ont celle de “stimuler l’imagination, la créativité, la curiosité et l’empathie”. Elles ne peuvent certainement pas guérir le monde, mais sans doute contribuer à le rendre plus habitable, plus lumineux, plus lisible.
Bibliographie (non exhaustive)
Jean-Christophe Ammann, Gloria Picazo (et al.), Siah Armajani : espacios de lectura - reading spaces, MacBa, Barcelone, 1995
Joseph Czapski, Proust contre la déchéance : conférence au camp de Griazowietz, Noir sur blanc, Paris, 2011
Marielle Macé, Façons de lire, manières d’être, Gallimard, Paris, 2011
Alberto Manguel, Je remballe ma bibliothèque : une élégie et quelques digressions, Actes Sud, Arles, 2018
Alberto Manguel, La bibliothèque la nuit, Actes Sud, Arles, 2006 (en poche, 2009)
Delphine Minoui, Les Passeurs de livres de Daraya : une bibliothèque secrète en Syrie, Seuil, Paris, 2017
Marc-Alain Ouaknin, Bibliothérapie, lire c’est guérir, Seuil, Paris, 1994
Michèle Petit, Éloge de la lecture : la construction de soi, Belin, Paris, 2002
Michèle Petit, L’art de lire ou Comment résister à l’adversité, Belin, Paris, 2016
Zahia Rahmani, Marie-Claude Allain, Martha Rosler library, exposition, Institut national d’histoire de l’art, Paris, 2007