31.10.2020 ⁄ 10:3018:00
Table ronde

La critique d’art aujourd’hui ; Quand les formes deviennent attitudes

Par Sandra JacquierLieu
Cité du design
3 rue Javelin Pagnon
42000 Saint-Étienne

Rencontres organisées par l’unité de recherche Design et création de l’Esadse et soutenues par le ministère de la Culture en partenariat scientifique avec les Archives de la critique d’art et artpress 

Inscription gratuite mais obligatoire

La critique d’art aujourd’hui  

10:30 – 12:00
Table ronde avec Philippe Dagen, Catherine Millet et Romain Mathieu (modération) 

Participants

Philippe Dagen 
Philippe Dagen est historien de l’art, critique au journal Le Monde. Il enseigne l'histoire de l'art contemporain à l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est auteur de nombreux ouvrages sur l'art. 
 
Catherine Millet, écrivain et critique d’art, directrice de la rédaction d’artpress, revue à la fondation de laquelle elle a participé en 1972. Elle est l’auteur d’ouvrages sur l’art contemporain, parmi lesquels Yves Klein (éd. art press/Flammarion, 1982), L’Art contemporain en France (éd. Flammarion, 1987, nouvelle édition mise à jour, 1994 puis 2005, 2015), L’art contemporain, histoire et géographie (éd. Flammarion 1997, nouvelle édition augmentée, Champs Flammarion, 2006), Dalí et moi (Gallimard, 2005), Le Corps exposé (Cécile Defaut, 2011). En tant que commissaire d’expositions, elle, a entre autres, réalisé : Baroque 81 (Musée d'Art moderne de la Ville de Paris, 1981), Douze artistes français dans l'espace (Tokyo, Séoul, 1985). Elle a également été commissaire de la section française de la Biennale de São Paulo en 1989, qui a reçu le Grand Prix du meilleur pavillon, et commissaire du Pavillon français pour la Biennale de Venise 1995. En 2001, elle a publié aux éditions du Seuil : La vie sexuelle de Catherine M., ouvrage qui a fait l’objet de plus de quarante traductions, puis en 2003, aux éditions Stock, Riquet à la houppe, Millet à la loupe, et en 2008, Jour de Souffrance, aux éditions Flammarion. Catherine Millet a publié son troisième ouvrage autobiographique, Une enfance de rêve, en avril 2014. D’art press à Catherine M., livre d’entretiens avec Richard Leydier paraît en 2011 aux éditions Gallimard. En 2012 et 2013 plusieurs événements et publications ont marqué l’anniversaire des 40 ans d’artpress, en particulier un album rétrospectif aux éditions de La Martinière et trois journées de rencontres, conférences et concerts à la Bibliothèque Nationale de France. En 2017, Catherine Millet publie Aimer Lawrence aux éditions Flammarion.

Modération : Romain Mathieu 
Romain Mathieu (Esadse-LEM, enseignant-chercheur, coordinateur du programme) est docteur en histoire de l'art contemporain. Il enseigne également à l’Université d’Aix-Marseille et est membre de l'AICA. Il est un contributeur régulier d’artpress et a publié des textes dans plusieurs catalogues pour des musées et des galeries. Il a été commissaire de l’exposition Supports/Surfaces - Les origines : 1966-1970 au musée d’art contemporain de Nîmes. 


Performance Anaïs Marion

De la boutique souvenir d’Utah Beach à un stand de tir en Ukraine, 7,62 est une enquête qui retrace l'histoire d’une munition vendue comme un souvenir du débarquement en Normandie. La traversée de musées de guerre interroge les pratiques touristiques, commerciales et politiques liées la mémoire et au monde militaire.

7,62 - Lecture performée d'Anaïs Marion ©ADAGP

Anaïs Marion 
« Ma pratique, basée sur la recherche, s’organise en grands ensembles et s’ancre dans des enquêtes au long cours. Mes investigations allient méthodologie scientifique et mise en scène de l’absurde. Ma réflexion sur l’écriture de l’histoire donne une importance particulière au geste, archivé, qui se laisse la possibilité d’évoluer avec le temps et qui tente de rendre sensible des récits confisqués. J’engage ainsi une relation personnelle avec la mémoire collective en procédant par collecte, itinérance, inventaire et narration. Mes déplacements se reflètent dans des accrochages en constellations, sortes d’essais visuels dans lesquels le spectateur peut projeter ses propres connexions. Mes pièces, protéiformes, mélangent écriture, photographie, performance, vidéo et protocoles en séries. Elles proposent un dialogue entre mes expériences et des techniques de reproductions, empreintes subjectives qui viennent dérégler les mécanismes du savoir historique. Mes derniers travaux explorent ma relation à l’histoire par le paysage et s’intéressent à la pratique de la botanique comme forme artistique. » (Source : https://anaismarion.eu/cv-2)

anaismarion.eu


Quand les formes deviennent attitude

14:00 – 16:00
Table ronde avec Juan Albarran Diego, David Zerbib et Simone Fehlinger (modération) et les artistes de performance présenté.e.s dans le cadre de la Biennale artpress des jeunes artistes – Saint-Étienne 2020.

Live in Your Head: When Attitudes Become Form (Works – Concepts – Processes – Situations – Information) était le titre d'une exposition qui deviendra plus tard le manifeste d'une nouvelle affirmation artistique - « quand les attitudes deviennent forme » - désormais nommée « art contemporain ». Organisée en 1969 par Harald Szeemann à la Kunsthalle Bern, la présentation (qui fait, en outre, apparaître la figure du curator) est la mise en scène d'une approche inédite de création qui s’exprime par des démarches conceptuelles, des œuvres inachevés ou des (nouveaux) formats comme la performance. Harald Szeemann montre ainsi un nouveau langage artistique qui rejette les conceptions traditionnelles de l’art en réaction à une période historique de bouleversements visant à subvertir des valeurs sociales et politiques (occidentales) établis. Le critique devient par ailleurs une figure clé pour décoder « des travaux, des concepts, des processus, des situations, d'information » devenus forme.  
   
Dans le cadre de cette table ronde consacrée à la performance en tant que pratique contemporaine de la critique, nous proposons de reconfigurer le titre de cette exposition célèbre : Quand les formes deviennent attitudes. Au-delà de la performance comme action qui fait œuvre, nous nous intéresserons aussi à la « performativité » de l’artefact et sa capacité à créer des valeurs idéologiques – les images, objets ou événements qui ne sont pas seulement constatives, mais qui accomplissent aussi des actes – modélisant nos réalités (quotidiennes).  
   
Il s'agit d'introduire les Performance Studies dans le cadre de cette réflexion sur la critique - qui se concentre (avant tout ?) sur l'analyse descriptive liée à des périodes historiques, des contextes géographiques, des techniques d’expression – pour penser l'art et le design en tant qu'initiatives qui captent, traduisent et (re)actualisent, performent, nos conceptions du monde.

Participants

Juan Albarrán Diego 
Professeur associé au département d’histoire et de théorie de l’art de l’Université autonome de Madrid. Ses recherches et son enseignement portent sur les pratiques et les théories de l’art contemporain. Parmi ses sujets de recherche spécifiques, on peut citer les relations entre l’art et la politique en Espagne depuis la transition vers la démocratie, l’art de la performance et la représentation de la torture dans la culture visuelle contemporaine. Il est l’auteur de Disputas sobre lo contemporáneo. Arte español entre el antifranquismo y la postmodernidad (2019) et Performance y arte contemporáneo. Discursos, prácticas, problemas (2019), et il a édité les livres Arte y Transición (2012, 2018), Llámalo Performance: Historia, disciplina y recepción (2015), et Miguel Trillo. Double Exposure (2017). Il est le directeur d’Utopía Revista de critica cultural (Madrid-Ciudad de México). Juan Albarrán Diego fait en outre partie de l'équipe «Modernité(s) décentralisée(s)» (programme de recherche en collaboration avec les Archives de la critique d'art, LARHRA, INHA, etc.) 
 
David Zerbib 
David Zerbib enseigne la philosophie de l'art à la HEAD-Haute École d'art et de design de Genève ainsi qu’à l'ESAAA-École supérieure d'art Annecy Alpes. Membre du Centre d’histoire des philosophies modernes de l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ses recherches portent sur l’esthétique contemporaine, et en particulier sur les questions de performance et de performativité. Il a notamment publié, avec A. Citron et S. Aronson-Lehavi Performance Studies in Motion. International perspectives and practices in the twenty first century (Bloomsbury,Londres, 2014), et a dirigé la publication de In octavo. Des formats de l'art, (Presses du réel - ESAAA, 2015).

Modération : Simone Fehlinger
Simone Fehlinger (designer-chercheure, responsable du Deep Design Lab, Cité du design Saint-Étienne) 
Diplômée d'un master en arts politiques (SPEAP) à Sciences Po Paris, elle développe une méthodologie de recherche à la croisée entre art, design et sciences sociales. Elle explore des réalités fondées sur des fictions en questionnant la performativité du design et sa capacité à créer des idéologies à travers la forme. Avec un intérêt particulier aux imaginaires de l'anthropocène, aux fictions politiques et à la culture visuelle et matérielle contemporaine, elle interroge le design en tant que discipline définissant les interactions entre l'homme et ses environnements naturels et artificiels. 


La sécurité des intervenants et des publics reste la priorité. Les différentes journées sont adaptées afin d’être compatibles avec les gestes barrières : espacement entre chaque siège d'un mètre minimum, éclatement de l’évènement dans différentes salles, nombre de personnes par journée limité, tenue des journées en visioconférence, etc.

Par Sandra JacquierLieu
Cité du design
3 rue Javelin Pagnon
42000 Saint-Étienne


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