Pièce sonore, sur les multiples figures de Salomé dans l'histoire des arts. Un personnage qui met en crise : elle devient une icône vulgaire, misandre et émancipatrice.
La volonté de ce projet est de faire vivre l'eau, une eau qui était, qui n'est plus, qui tente de survivre, en utilisant pour instrument, la nature, des pierres, des herbes sèches et ce qui vit, survit, là, où l'eau ne se forme plus, au château de Goutelas. Le rythme et les sonorités tentent d'exprimer ma lecture de l'histoire du Japon, de ses origines shintoïstes à la bombe atomique : construction, destruction, reconstruction.
Dans ce travail, j’ai essayé de rendre compte de ce qui est là ; là à attendre que quelqu’un regarde.
En errant autour du Château de Goutelas, je me suis rendu compte qu’une multitude de matériaux et d’objets m’apparaissait. Tantôt jonchés sur le sol, tantôt accrochés aux murs.
C’est à travers mon regard que j’ai voulu retranscrire, assez simplement, ce qui en ressortait à certains endroits.
Cette pièce sonore s’inspire du mythe de l’Astrée se déroulant dans le château de Goutelas. Empruntant et détournant les noms et les situations, le récit rend compte d’une cité misandre où les hommes ne peuvent pénétrer.
À partir de fragments de son récoltés à Goutelas, j’ai déconstruit et reconstruit une musique. Le début est un tremblement de terre où tout s’écroule. Petit à petit, tout se reconstruit. On arrive enfin à un résultat.
La pièce sonore retranscrit une description d’une salle de restauration du Château de Goutelas. Quatre voix décrivent chacunes des pans d’une même pièce.
Le château de Goutelas est meublé d’objets anciens. J’observe ces objets et j’y vois le souvenir de gestes, d’usages, de fonctions. À l’extérieur, deux tonneaux, ils sont installés dans ce château depuis plusieurs centaines d’années. Je répète le rituel des tonneliers et je les fais tourner, ils reprennent vie.
Nadège Olivier, Deux tonneaux à Goutelas, 6'21 min
À l’issue d’une micro-enquête, cette pièce sonore croise des témoignages, résidus de souvenir,
permettant de redonner vie à un piano oublié.
Manosphère : désigne l’écosystème masculiniste en ligne. Elle comprend un ensemble de communautés composées uniquement d’hommes: Les INCELS (célibataire involontaire), Les MGTOW (Men Going Their Own Way), les PUA (PickUp Artists) et les MRA (Men Right Activist). La manosphère est un réseau déployé sur internet sur lequel des hommes se retrouvent entre eux pour parler des problèmes liés à leur genre (comme la crise de la masculinité) et diffuser ouvertement certains stéréotypes de genre et exprimer leur haine envers les femmes. Cette pièce sonore est un témoin de mes premiers pas dans leurs écosystèmes.
Où est l’océan ? J’avais prévu d’aller surfer et de me pavaner sur la plage avec mon maillot de bain. Au lieu de cela, tout le monde essaie de me faire croire qu’il n’y a pas d’eau, que je devrais arrêter de penser à aller à la plage. Mais je pense qu’ils ont tort car je commence déjà à entendre les éléphants de mer grogner...